Une chaleur écrasante vous accueille lorsque vous pénétrez dans le véhicule. Le contraste avec l’extérieur est saisissant. Après avoir affronté un froid glacial dans une immensité blanche à perte de vue, vous vous retrouvez au milieu d’un habitacle exigüe composé d’assemblage de ferraille et de tuyaux d’un autre temps. De la fumée grise s’échappe en continu de certains boyaux percés de toutes part et stagne au dessus de votre tête, comme une brume oppressante. Vos yeux vous brûlent. A chaque respiration, vous sentez vos poumons s’irriter, mais vous ne pouvez vous empêcher d’en respirer davantage. Vous commencez à tousser bruyamment.
L’homme retire son masque et pousse un petit rire étouffé en vous voyant dans cet état.
— T’inquiète pas, va ! Tu vas t’y habituer. Viens là, assis-toi, ça va passer.
D’un geste de la main, il vous invite à prendre place sur le siège passager, à l’avant du véhicule, avant de s’asseoir au poste de commande. Le tableau de bord est constitué d’une infinité de boutons et de manettes en tout genre. Au centre, une minuscule lucarne, tel un écran de télévision, fait office de pare-brise. Des fenêtres analogues sont placées de chaque côté de l’habitacle.
— Installe toi bien ! On en a pour un moment avant d’arriver à la ville, déclare le pilote, avant de manœuvrer à l’aide d’un volant singulier.
Étonnement, au lieu de vous déranger, le bruit assourdissant du moteur semble plutôt vous bercer, comme un ronronnement rassurant. Vous êtes détendu et ne tardez pas à vous endormir.
Rendez-vous ICI.