
SYNOPSIS
Ancien toxico, clodo égaré dans un bled d’Amérique du Sud, asocial indécrottable en deuil d’un amour incestueux, Travis Montiano n’a rien de séduisant. Son cerveau est en vrac et ses paroles semblent incohérentes. En recollant les morceaux, on entrevoit sa fuite de la jungle amazonienne, et une certaine plante psychotrope nommée ayahuasca, prise là-bas en compagnie d’un chaman, qui continue à le travailler…
Au fil de la lecture s’esquisse une direction. Son récit acerbe n’est rien d’autre que le dernier cri de révolte, lancé depuis les Souterrains de l’âme, d’un être qui n’a jamais cessé de lutter pour trouver ses valeurs et vivre selon ses propres lois. Et son histoire prend atrocement aux tripes. Flashbacks, réflexions, rêves et pensées s’entremêlent au sein d’une fresque sauvage qui dépeint son existence d’écorché vif.
Psychose délirante et déjantée, errance métaphysique, thérapie rock’n’roll à base de chamanisme ou encore voyage spirituel cinglant et formateur, Borderline est tout ça, mais c’est avant tout un chant féroce et enragé de liberté. Et c’est aussi la toute première saga littéraire au monde à mettre en scène l’ayahuasca.
CHRONIQUE BENRACONTE
Vous ouvrez les yeux.
Devant vous s’étend un immense désert entouré de montagnes. Un peu déstabilisé par ce changement d’atmosphère et cette horrible chaleur qui vous martèle le crâne, vous mettez quelques instants à reprendre vos esprits. Vous n’avez d’autres choix que d’avancer. Vous marchez un long moment au cœur de cette étendue aride ponctuée d’énormes cactus.
Bientôt, au détour d’une colline, vous rejoignez une route qui traverse le désert. Un car de touristes est stationné devant un arrêt de bus au beau milieu de nulle part.
Vous jetez un œil à l’une des fenêtres du véhicule. Les voyageurs ne vous sont étonnement pas inconnus. Hébété, vous voyez Nietzsche, le philosophe, reconnaissable entre mille avec son imposante moustache, confortablement assis sur un siège, un livre à la main. Deux rangs derrière, Edward Norton est en train de taper la discut’ avec Brad Pitt, visiblement dans un débat très animé.
Encore sonné par ce que vous venez de voir, vous vous dirigez vers l’arrêt de bus. Un jeune homme est assis sur le banc, le visage dans ses mains. Il a l’air mal en point.
Soudain, il relève la tête et vous regarde, intrigué. Typé européen, vous ne lui donnez pas plus de la trentaine. C’est alors qu’un vieil homme s’approche de lui et lui tend un sandwich. Une conversation s’engage.
Vous préférez vous éloigner et vous intéresser aux affiches collées sur l’abribus. En lieu et place des horaires de passage du transport, vous trouvez une grande affiche noire avec pour titre :
« Borderline »
Vous continuez la lecture :
« Punk, infirme… mais libre !
Le récit hallucinatoire d’un jeune marginal en quête de sens. On ne sait quasiment rien de Travis lorsqu’il commence à dévoiler son histoire et à laisser peu à peu faire surface les démons qui l’habitent. Ces démons, lui-même semble les découvrir alors qu’il revient, d’une manière aussi erratique que l’est son esprit, sur les chapitres de sa vie.
Qu’advient-il d’un Homme qui fait le choix de tracer sa propre route au sein d’un monde étouffé de conformisme ?
Dans ce premier tome d’une saga qui s’annonce pleine de psychédélisme, de causticité et de philosophie, l’auteure nous livre le récit poignant d’un jeune homme qui n’a jamais cessé de lutter pour trouver ses propres valeurs et imposer aux autres sa vision de la liberté. Flashbacks, réflexions, rêves et pensées s’entremêlent en une fresque qui dévoile peu à peu son existence d’écorché vif.
Borderline est une errance métaphysique qui se vit à la fois comme une psychose hallucinatoire et une invitation à la pleine conscience, à travers le prisme du chamanisme amazonien.
Les tribulations de Travis, véritable psychothérapie rock’n’roll, un voyage spirituel cinglant et formateur dont personne ne sortira indemne !
Oserez-vous tenter l’expérience la plus BORDERLINE de votre vie ? »
Vous délaissez le panneau et vous retournez. Les deux hommes à côté de vous ont disparu, de même que le bus. Vous êtes à nouveau complètement seul.
Vous balayez les environs du regard. Au loin, lovée entre deux montagnes, une immense jungle s’est installée avec ses grands arbres et sa végétation verdoyante. Le contraste avec le désert est saisissant. Vous apercevez alors une modeste maison de bois, comme une timide trace de civilisation au cœur de cette nature sauvage.
Vous faites un pas en avant et vous retrouvez instantanément à l’orée de la jungle. Vous ne trouvez pas d’explication rationnelle à cet étrange phénomène.
Vous vous engagez sur un étroit sentier à travers la jungle qui semble mener tout droit vers l’habitation. Un homme vous attend devant la porte de la maison. Il est habillé d’une toge couleur taupe ornée de motifs verts, bleus, rouges et jaunes étranges. Il vous dévisage du regard, l’air impassible, avant d’afficher un large sourire.
— Je t’attendais.
D’un geste de la main, il vous invite à entrer.
L’AMBIANCE DU LIVRE
L’AUTEUR

Zoë Hababou
Zoë Hababou fait partie de ces écrivains-voyageurs qu’on a plus de chances de croiser au bord d’une route d’Amérique Latine qu’à une séance de dédicaces. Licenciée de philosophie et fascinée par le phénomène de la conscience, c’est finalement au Pérou qu’elle trouvera sa voie, initiée à l’ayahuasca par un chaman shipibo aujourd’hui disparu. Cet homme lui enseignera les secrets de cette médecine hautement hallucinogène, que son rôle d’artiste visionnaire la pousse à révéler dans sa saga Borderline.
Mais ses livres sont loin d’être des ouvrages de développement personnel déguisés en fiction. Avec Chuck Palahniuk, Nietzsche, Charles Bukowski et Hunter S. Thompson comme références ultimes, elle est plutôt du genre à tailler dans le vif.
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